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Discours Delphine Bürkli - Cérémonie commémorative du 73e anniversaire de la Libération de Paris - 25 août 2017

Mise à jour le 25/08/2017
CÉRÉMONIE DE LA LIBÉRATION DE PARIS - 25 août 2017
"Pour commencer je tiens à vous remercier chaleureusement pour votre présence fidèle à cette cérémonie commémorative, à laquelle en tant que Parisiennes et Parisiens nous tenons particulièrement. Vous comprendrez que dans ce contexte tragique qui frappe une nouvelle fois un pays qui comme nous a placé la liberté au-dessus de tout, je souhaite commencer mon propos en ayant une pensée pour les nombreuses victimes femmes, hommes, enfants assassinés ou blessés au nom de la terreur le 17 août dernier à Barcelone. Je tiens à exprimer toute ma solidarité au peuple espagnol, dont les français se sentent si proches et lui dire que nous ne formerons qu’un dans ce combat pour défendre la liberté.
C’est au nom de cette liberté, retrouvée ici même, à Paris, il y a 73 ans, que nous nous rassemblons aujourd’hui. Comme en 1940, notre devise devient la cible des plus grandes atrocités. Et les mots prononcés par le Général de Gaulle le 25 août 1944, raisonnent aujourd’hui avec vérité « Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ». Grâce à l’engagement et à la solidarité de tous les français, notre République continue de défendre fièrement ses valeurs ! Les forces de l’ordre, ces mêmes soldats de la liberté qui combattaient à partir du 19 août 1944 pour rendre à Paris sa liberté, donnent toujours leurs vies pour notre pays. Ils sont des milliers déployés partout en France. À travers vous commandant Chabalier - qui représentez le Commissaire Legris - je veux rendre hommage à tous les hommes déployés depuis plus deux ans qui se donnent sans relâche pour notre sécurité. J’ai une pensée particulière pour vous, cher Capitaine Rémi Polisini, et pour vos hommes du 1er Régiment de Tirailleurs que nous accueillons actuellement à la Mairie. Vous qui veillez si bien sur les habitants de notre arrondissement et sur ses très nombreux visiteurs.
Car, comme en 1944, la France est face à elle-même et les nouveaux défis qui s’imposent à nous sont immenses. Et nous avons besoin de l’engagement de chacun pour les relever. Comme le soulignait si justement Jean-Louis Bourlanges au lendemain des attentats en Catalogne, « il faut vivre avec les attentats comme si nous étions en paix et en combattre les auteurs comme si nous étions en guerre ». En 1944, nos aînés ont combattu le nazisme, aujourd'hui nous devons être unis pour vaincre le fascisme islamiste contre lequel nous sommes officiellement en guerre. Ce groupe qui prône la haine et la violence, et qui parvient à recruter des Français, sur notre sol, qui choisissent de se battre contre le pays qui les a vus grandir, le pays qui les a éduqués, le pays qui leur a appris ce que voulait dire le mot liberté !
Alors, ne soyons pas dans le déni des réalités, nommons les choses clairement, et arrêtons l’autocritique ou l’autocensure comme nous la constatons trop souvent. Il faut reconnaître clairement, et le Premier Ministre Edouard Philippe l'a rappelé hier : il existe « une fraction réduite mais virulente d'un islam radicalisé » qui conduit à un terrorisme islamiste et que nous devons, pour le combattre, se doter d'une vision politique claire et définir un cap précis. En s’attaquant ainsi à des promenades, des avenues, des restaurants, des cafés, ou encore des salles de spectacle, ces fanatiques religieux veulent que nous adoptions leur mode de vie et leurs lois rétrogrades. Nos démocraties n’ont été que trop affaiblies et rendues vulnérables par les politiques d’apaisement ou les compromissions avec certains pays et dirigeants du Moyen-Orient.
À cela s'ajoute un autre phénomène, avec l'absence d'anticipation de la vague migratoire en Europe. Il faut là aussi le reconnaître, les états européens sont dépassés et Paris, comme d'autre capitale occidentale, est en première ligne. C’est un sujet auquel nous sommes directement confrontés dans le 9e, puisque nous accueillons depuis le début de l'année l’unique centre d’accueil pour les mineurs migrants à Paris, à quelques pas d’ici. Si cette installation n’est évidemment pas suffisante pour répondre à l’ampleur de l’affluence, je suis fière que notre arrondissement, avec mon équipe, ait accompagné le développement de cette structure, en dépassant les préjugés et les craintes. Je salue le travail remarquable de l'association Coallia que nous avons une fois de plus constaté lors de notre dernière visite il y a quelques jours, avec Alexis.
Pour relever ces nombreux défis, les français devront rester soudés, sans tomber dans le piège de la peur et de la division. Et c’est grâce à une fraternité infaillible que le peuple français se soulèvera et vaincra, comme ce fut le cas il y a 73 ans jour pour jour. C’est la France de Charles de Gaulle, de Philippe Leclerc de Hautecloque, d'Henri Rol Tanguy, de Jacques Chaban-Delmas, c'est-à-dire la France qui se bat, la seule France, le France éternelle, qui garantira aux français leur liberté. Après quatre années d’occupation, lors desquelles la Liberté, l’Egalite et la Fraternité n’étaient plus une devise respectée, ces années où une partie de nos concitoyens ont accepté de collaborer avec l’ennemi, envoyant à la mort tant d’hommes, tant d’enfants et tant de femmes, seule la cohésion a permis de voir naitre l’insurrection !
Paris tout entière est devenue le théâtre de batailles cruciales. Et le 9e arrondissement était au cœur de cet ultime combat. Que ce soit autour de Notre Dame de Lorette, du Boulevard Haussmann, près de la place Saint Georges, aux abords de la Gare Saint-Lazare ou bien entendu autour de la place de l’Opéra, devenu pendant les années sombres, le siège Kommandantur, le 9e , notre arrondissement était en première ligne de la libération de Paris parce qu’il était, qu’il est, et qu’il demeurera l’arrondissement des libertés.
Ces libertés, encore aujourd'hui, doivent être protégées en se souvenant de ces milliers de français qui ont donné leurs vies pour les défendre. Alors je souhaite que nous continuions à travailler ensemble, portés par l’envie de transmettre aux générations futures les chapitres de notre Histoire, pour que demain ne ressemble plus jamais à hier.
« Fluctuat nec mergitur », ainsi est la devise de Paris."

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