Célébrations du 80e anniversaire de la Libération de Paris
Évènement
Mise à jour le 25/08/2024
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Les 25 et 26 août, retrouvez nos célébrations visant à commémorer, à l'échelle du 9e, un moment décisif de l'histoire de notre ville et de notre pays : le 80e anniversaire de la Libération de Paris.
Cérémonie de commémoration
Discours de Delphine Bürkli, Maire du 9e arrondissement de Paris
"Nous sommes rassemblés aujourd’hui dans le souvenir de la
Libération de Paris. C’était le 25 août 1944. Il y a 80 ans.
« Après la tempête, après la peur et le froid, Paris
est en fête et Paris pleure de joie ». Ces vers interprétés par notre ami Jean-Pierre
Mathieu résument à eux seuls l’esprit qui animait notre ville qui avait perdu
sa lumière, quatre ans auparavant.
Ce 25 août 1944 aura immanquablement changé le cours
de l’Histoire et redessiner la face du monde, symboliser le renouveau de la
France et de la démocratie et redonner l’espoir, après quatre longues années
d’occupation, celui de mettre fin à la seconde guerre mondiale qui aura frappé
des millions d’êtres innocents, traqués et assassinés en masse.
Aujourd’hui nous commémorons avec une profonde
reconnaissance et une grande fierté les heures glorieuses de cette liberté
retrouvée, nous honorons celles et ceux qui se sont soulevés, qui ont pris les
armes, qui ont décidé de se battre au péril de leur vie pour libérer leur
ville, Paris, la devise française en bouclier.
Entre le 19 et le 25 août, des milliers d’hommes et
de femmes, de Parisiens et de Parisiennes, quelles que soient leurs opinions
politiques, leurs convictions religieuses, leurs origines, leurs nationalités,
anonymes, résistants, policiers de la préfecture de police, ont fait le choix
de l’engagement et ont suivi le chemin tracé par Charles de Gaulle, par
Philippe Leclerc de Hautecloque, par Henri Rol Tanguy, par Jacques
Chaban-Delmas, par ces grandes figures de la France, de cette France qui n’a
jamais abdiqué devant l’adversité.
Souvenons-nous ici de celles et ceux dont la vie, le
destin ou le parcours sont liés à jamais à notre arrondissement, aux sacrifices
de tous ces combattants dont le nom est inscrit sur ce monument aux Morts,
souvenons-nous de Missak et Meliné Manouchian, biensur, de Jacques
Decourdemanche, professeur d’allemand au lycée Rollin, résistant et fusillé, le
Lycée Jacques Decour porte depuis 1944 son illustre nom, souvenons-nous de
Claude Rodier, agrégée de physique et résistante, morte en déportation à
Ravensbrück dont une rue de notre arrondissement porte le nom, Madeleine
Pauliac, médecin et résistante française qui a participé à la libération de
Paris et et dont le nom est associé à l’école de la République, celle de la rue
Buffault, tout un symbole, souvenons-nous de Claude Hanriot, bénévole de la
Croix-Rouge du 9e, assassiné par les soldats allemands à Gastins en Seine et
Marne, au lendemain de la Libération de Paris, le brassard Croix Rouge
française bien visible. Sa mémoire sera honorée demain avec le dévoilement
d’une plaque sur le fronton de l’immeuble qui abrite le local de la Croix Rouge
du 9e, rue Pierre Sémard,autre grande figure de la résistance.
Nous nous souvenons aussi du jeune Gérard Schrader,
élève du lycée Rollin, qui résidait 13 rue Gerando et qui participa à l’effort
de libération. De Jeannette Vanderschooten, militante communiste qui entra en
résistance en octobre 40 et qui pendant l’insurrection a porté matériel et nourriture
sur les barricades proches de la rue St Georges aux combattants, souvenons-nous
de nos chers amis Charles Baron, rescapé du camp d’Auschwitz Birkenau qui a
témoigné, tout au long de sa vie, sur l’inhumanité de l’univers
concentrationnaire et de Francis Netter qui nous a quittés en juin dernier,
dans sa centième année. Physicien au CEA Saclay, il a été caché en province,
alors qu’il était jeune élève de l’ENS de la rue d’Ulm. Son engagement aux
côtés de son épouse Lucienne Hermann Netter, résistante et ancienne élève du
lycée Edgar Quinet méritent aussi notre reconnaissance et notre hommage
aujourd’hui.
Tous étaient animés par cet esprit de libération,
qu’aujourd’hui nous portons en héritage et qui reste inscrit au plus profond de
chaque Parisien. Chacun de leur geste, chacune de leur action a contribué à
faire du 25 août 1944, la journée déterminante qu’elle fut. Joseph Kessel
disait « jamais la France n’a fait guerre plus haute et plus belle que celle
des caves où s’impriment ses journaux libres, des terrains nocturnes et des
criques secrètes où elle reçoit ses amis libres et d’où partent ses enfants
libres, des cellules de torture où malgré les tenailles, les épingles rouges au
feu et les os broyés, des français meurent en hommes libres ».
Notre ville, Paris porte en elle depuis toujours ce
désir de liberté. Cette liberté qui a tracé son destin, et de fait notre
destin, celui d’un peuple qui refuse les injustices, qui se dresse contre le
mépris, contre cette haine de l'autre qui est la face la plus sombre de l'âme
humaine.
Hier encore, à la Grande Motte, une paisible
station balnéaire, où un terroriste enroulé dans le drapeau palestinien a tenté
de détruire la synagogue au moment de l’office du samedi en présence du rabbin
et des fidèles.
Il faut continuer sans relâche, plus que jamais, à
rester unis, à soutenir nos concitoyens de confession juive. C’est notre devoir
et c’est une manière, pour nous Parisiens, de rester libres. Nous qui avons su
nous affranchir du joug nazi, il y a 80 ans.
Vive la République, Vive Paris et Vive la France! "
Dimanche 25 août
À 12h
Cour de la mairie, 6 rue Drouot
Récital de répertoire classique par Théo Ould
Accordéoniste et révélation soliste instrumental des Victoires de la musique classique 2023
Dimanche 25 août
À 15h
Cour de la mairie, 6 rue Drouot
Dévoilement d'une plaque en mémoire de Claude Hanriot
Secouriste à la Croix-Rouge française du 9e arrondissement, fusillé à l’âge de 17 ans par les nazis le 26 août 1944