Commémoration de la Libération de Paris

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Mise à jour le 25/08/2025

commémoration
En ce 25 août 2025, alors que nous célébrons le 81e anniversaire de la Libération de Paris, la mairie du 9e organise un certain nombre de festivités pour les habitants de l'arrondissement.
12h: Cérémonie commémorative présidée par Delphine Bürkli, mairie du 9e arrondissement de Paris.
Le discours de Mme le Maire:
"La cérémonie commémorative que nous vivons ensemble, ici aujourd’hui, au cœur du 9e arrondissement, a forcément une résonance toute particulière. Parce qu’elle parle de nous. De notre Histoire, de nos valeurs, de l’esprit de la Libération, qui est inscrit au plus profond de chacune et de chacun d’entre nous, nous les Parisiens. Et cette année encore, vous êtes là, fidèles au rendez-vous de la mémoire et je vous en remercie.
Le 24 août 1944, 5 jours après le début du soulèvement des Parisiens et à la veille de la Libération si attendue, notre arrondissement accueillait 6 nouveaux-nés. Ils s’appelaient Monique Ader, Alain Breton, Mercédès Chusseau, Bernard Peuchant, Alain Jourdan et Patrice Brunet, et sans le savoir, à cet instant précis, leurs histoires personnelles se mêlaient à la grande Histoire. Dans un Paris sous le joug ennemi pour quelques heures encore, leurs premiers cris annonçaient un Paris libéré, la vie qui reprenait, la lumière et l’espoir qui revenaient.
Cette journée du 25 août 1944 est l’aboutissement d’un combat mené dans l’ombre pendant quatre longues années. Dès l’été 1940, alors que certains faisaient le choix de baisser les bras, des hommes et des femmes refusent. Refusaient l’humiliation. Refusaient l’Occupation et répondaient à l’appel du Général de Gaulle et entrent en résistance.
Dans la nuit du 24 au 25 août 1944, hommes et femmes de l’arrondissement, résistants et acteurs du soulèvement depuis le 19 août, prêts à en découdre, collaient sur les murs du 9e, un avis à la population émis par le gouvernement provisoire de la République française. Ce document avait été imprimé quelques jours auparavant clandestinement rue Pigalle. Il portait à la connaissance des habitants l’existence officielle du comité de libération du 9e qui constituait ainsi la nouvelle municipalité et dont le siège se trouvait ici-même au 6 rue Drouot. A l’image de la France résistante, ce comité réunissait des habitants du 9e arrondissement aux opinions politiques différentes mais unis par l’amour de leur pays et par sa nécessaire Libération. Je pense au maire Maurice Fontaine, représentant du Front national, à ses adjoints Lucienne Didner, représentante de la Résistance, Aimé Texier, représentant de Libération, Jules Vaugirard, représentant de l’union des syndicats et Roger Bordet, représentant du Parti communiste.
De la place de l’Opéra (qui abritait encore le siège de la Kommandantur) aux Grands boulevards, on se barricadaient, se battaient, s’organisaient. Ils étaient médecins, cheminots, postiers, lycéens, instituteurs, gardiens de la paix, sapeurs-pompiers, imprimeurs… Ils ont pris des risques. Ils n’étaient pas nés héros. Ils l’étaient devenus par leur foi inébranlable dans la France et par leur courage si bien décrit dans le poème lu par Nour :
« Tu vas te libérer Paris […]
Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue
Frères ayons du courage
Nous qui ne sommes pas casqués
Ni bottés ni gantés ni bien élevés. »
Ces vers nous rappellent que la poésie aussi résiste, que la culture, que les mots sont des armes contre l’oppression. Nour a prêté sa voix à cette mémoire. Car c’est aussi pour cela que nous sommes ici. Pour nous souvenir, certes, mais surtout pour transmettre.
Transmettre à nos concitoyens que notre liberté n’est jamais acquise. Qu’elle a été conquise par le sang et par les larmes versées. Et que chacune et chacun d’entre nous en porte l’héritage, l’héritage de cet esprit de la libération qui fait de nous, les Parisiens, un peuple à part, à la fois rebelle et résilient, qui, toujours se dresse contre les injustices et contre toute forme d’obscurantisme.
Fiers de ce passé que nous commémorons ensemble ce matin, c’était il y a 81 ans désormais, il nous faut à présent, face à la brutalité du monde et aux bouleversements dans notre société, imaginer la ville que nous voulons pour les décennies à venir. En continuant à faire vivre cet esprit de Paris si particulier, en faisant preuve d’unité, pour surmonter les défis considérables qui sont devant nous et bâtir ensemble un avenir meilleur, un avenir plus fraternel.
Vive Paris! Vive la République! Vive la France!"

12h30: déjeuner républicain
15h: récital de chansons françaises par Jean-Pierre Mathieu
18h30: cérémonie d'accueil des nouveaux naturalisés