Que sait-on de la belle-famille de Napoléon III, la famille de l’impératrice Eugénie ? Rien ou très peu. La question fait presque sourire. Une mère un peu fantasque, opportuniste peut-être, francophile aussi ; amie de Mérimée et de Stendhal. Un père, soldat de l’Empire – le premier -, figure romantique de la demi-solde, témoin errant d’un universalisme avorté. Et çà et là une touche d’espagnolade. C’est tout. C’est peu. Et c’est souvent faux.

Malgré l’apaisement des passions et les efforts des historiens pour donner de l’impératrice Eugénie une image plus amène, l’Espagnole reste le stigmate de l’humiliation infligée à Louis-Napoléon par les cours d’Europe, le preuve de tous les mariages qui ne furent pas. Quelle importance dès lors pourrait bien avoir la famille d’Eugénie ?

Dommage car cette famille ne manque pas d’intérêt. La découvrir, c’est faire un voyage dans l’histoire de l’Europe ; c’est aussi mieux connaître et comprendre la personnalité, la vie et l’action de l’Impératrice. A n’en pas douter, il y a là quelques clefs pour mieux comprendre le Second Empire.