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Intervention de Delphine Bürkli // Conseil de Paris extraordinaire // Accord-cadre d’indemnisation des victimes de la rue de Trévise
Mise à jour le 17/01/2022
Lundi 17 janvier 2022
"Ce matin, avec cet accord-cadre
acquis de haute lutte, c’est d’abord une page qui se tourne.
Cet accord-cadre, c’est une étape
décisive dans la reconstruction des victimes.
C’est aussi un soulagement pour
toutes celles et tous ceux qui ont œuvré pour ne pas dire, se sont battus, pour
obtenir ce dispositif d’indemnisation.
Evidemment comme je l’ai évoqué
encore mercredi dernier aux commémorations des trois ans, jamais, nous ne
pourrons oublier ce drame, ces quatre innocents fauchés en plein Paris, les
familles endeuillées et son cortège de victimes dont la vie a basculé, et parmi
elles certaines souffrent encore dans leur chair, je pense à cette jeune femme
Inès qui s’est battu, malgré ses souffrances, pour faire reconnaître ses
droits, je pense à Angela, Ameroche, Morad, Liés, je pense aux sinistrés, ceux
qui ont perdu leurs toits et tous les souvenirs qu’ils abritaient.
Et bien sûr je veux rendre
hommage dans cette enceinte à Dominique Paris et Linda Zaourar, Présidentes de
Trévise Ensemble et VRET, qui ont fait preuve d’une grande dévotion et qui ont
consacré l’essentiel de leur temps à porter inlassablement la voix des
victimes.
Désormais, ce sont les coordonnateurs
nommés par le Gouvernement - et je veux remercier Frédérique Calandra, la
déléguée interministérielle d’aide aux victimes et Marc Guillaume, le Préfet de
région, de leur aide décisive - ce sont les experts, les avocats de l’ensemble
des parties prenantes qui vont assurer la bonne application de cet accord-cadre
pour une juste indemnisation des victimes.
Une nouvelle page s’ouvre
désormais. Ces centaines de victimes et sinistrés, dont ce drame leur colle à
la peau, aspirent à reprendre le cours de leur vie. Il faudra encore du temps,
je le sais, mais, nous resterons mobilisés pour que ce quartier du faubourg
Montmartre meurtri retrouve son visage et que les habitants, le monde
associatif et culturel, les commerçants retrouvent leur joie de vivre.
Pour les victimes directes, pour
les sinistrés, mais aussi pour des centaines d’habitants peut-être même des
milliers au-delà des frontières du 9e, qui n’auront pas été touchés directement
mais qui auront vécu ce drame, et je pense en particulier aux habitants du 10e
proche, cet événement a généré beaucoup d’angoisses portées par la crainte de
nouvelles explosions de gaz.
Alors, oui, il y aura
incontestablement un avant et un après 12 janvier 2019."