Les artistes des toits à l'UNESCO

C’est avec une immense fierté et une grande émotion que Delphine Bürkli, maire du 9^e arrondissement de Paris, salue l’inscription du savoir-faire des couvreurs et ornemanistes au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, actée le 4 décembre 2024 lors de la 19^e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, tenue à Asunción, au Paraguay.

Cette reconnaissance prestigieuse couronne dix années d’efforts conjugués de toute une filière. Aux côtés du comité de soutien, du ministère de la Culture et du syndicat des entreprises du génie climatique et de couverture plomberie (GCCP), ce projet a mobilisé artisans, formateurs et passionnés pour défendre un savoir-faire qui incarne l’excellence et l’innovation française.

Delphine Bürkli tient à souligner que cette inscription n’est pas une fin mais un tremplin pour poursuivre la valorisation de métiers qui suscitent de nouvelles vocations, se féminisent et offrent des opportunités concrètes d’emploi et d’insertion professionnelle. À l’heure où les enjeux patrimoniaux et environnementaux s’intensifient, les couvreurs et ornemanistes apparaissent comme des acteurs majeurs et incontournables de la transmission et de la durabilité.

Cette annonce résonne d’autant plus fort qu’elle intervient à la veille de la réouverture de Notre-Dame de Paris, un monument qui, depuis des siècles, a mis en lumière l’expertise et l’audace de ces artisans hors pair.

Cette annonce est un signal lancé également en faveur de la transition écologique : car si aujourd’hui, tout le monde s’accorde pour dire que les immeubles parisiens nécessitent d’être rénovés sur le plan énergétique, la profession valorisée par le label UNESCO met au point des matériaux biosourcés comme la paille, la laine de verre ou de bois qui apportent des solutions d’isolation thermiques performantes Les couvreurs sont ainsi en mesure de restaurer les toitures zinguées aux nouvelles normes et dans les règles de l’art.

Pour Delphine Bürkli, cette reconnaissance au plus haut niveau est avant tout un hommage aux hommes et aux femmes de la filière, qui perpétuent un savoir-faire d’exception tout en répondant aux exigences du 21^e siècle. Elle invite désormais à poursuivre cet élan en renforçant la formation, l’inclusion et la visibilité de ces métiers essentiels.